Oralité

Femme & oralité :


(…) La bibliographie concernant les femmes africaines en tant que source d’histoire locale est d’une extrême pauvreté. Ce vide s’explique du fait que le milieu étudié est dominé par les hommes y compris dans les sociétés matrilinéaires. De même que les études africaines restent profondément marquées par le point de vue des hommes.(…) L’existence de documents oraux propres aux femmes n’exclut pas une influence réciproque de ceux-ci sur les traditions orales familiales communes aux femmes et aux hommes, puisque ces derniers ont souvent une bonne connaissance des textes féminins même s’ils ne peuvent le déclamer. De ce fait, et en dépit de la grande importance du sexe comme critère, il n’y a pas une division très stricte des sources histoiriques selon celui-ci. Cependant l’auteur, un homme informé par une majorité d’hommes, peut-il, grâce à la collecte de cette source féminine écrire une histoire qui échappe à la “main-centred world view” dénoncée par Sosne?”.
(Extrait de “Femmes, servitudes ett histoire : les traditions orales des femmes de conditions servile dans le Royaume de Jaara du XV au milieu du  XIXe siècle”, History In Africa, 16, 1989, p.71-96 trouvé dans “Le passé de l’Afrique par l’Oralité”, par C.R.A., 1993, p.63.).


Voir aussi :Protéger le patrimoine oral mauritanien
Projet de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel mauritanie