Rôle Culturel
Présence culturelle féminine
En milieu Maure
Partant de cela, la femme mauritanienne a récité le Coran, appris les sciences juridictionnelles, la Chariaa, l’Histoire du Prophète (PSL) et la grammaire. Elle a fondé de grandes mahdras, de célèbres écoles coraniques et participé à tous les domaines de la renaissance culturelle (1). End épit de cela, son intérêt ne se focalisait point sur la science m ais plutôt conformément à la règle sociale habituelle elle axait essentiellement sur l’éducation des enfants, la gestion des affaires du ménage. Toutefois, malgré la multiplicité de ces tâches, la femme n’en demeure pas moins partie de sa société connue par la science et l’apprentissage et doit necessairement prendre sa part dans le processus du savoir.
La tâche d’enseignement du Coran aux enfants en bas âge constituerait une prise de conscience par la société de la capacité infinie de la femme à enraciner les premiers versets et sourates du Saint Coran dans la mémoire de l’enfant aussi bien qu’une reconnaissance pratique de la validité des connaissances féminines.
L’histoire culturelle de Chinguitti nous conserve les noms de nombreuses femmes d’avant-garde dans le domaine culturel. Ainsi le célèbre érudit Mohamed Al amin Achinguitti, brillant jurisconsul mauritanien au Hidjaz a étudié la littérature auprès de la femme de son oncle, laquelle lui a enseigné Al Ajarroumia (précis de grammaire), un grand cours de généalogie des Arabes et leurs guerres, l’histoire du Prophète, le poème d’Ahmed Al Badawi Achinguitti sur les guerres du Prophète (PSL) et un poème sur la généalogie de ce dernier (2).
(…) Par ailleurs Nejah Mint Eddeddah (7) était une femme savante, spécialiste de l’histoire du Prophète et des génélogies des Arabes (…).(…) Khnatha Mint Bakkar Ould Ely Ould Abdalla Al Maghfari (8), l’épouse du Sultan Moulaye Ismaîl et la mère de son fils Moulaye Abdallah avait un immense savoir et une profonde piété.(…)On a trouvé son écriture en marge des tomes 3 et 4 de l’ouvrage AL Issaba de Ibn Hajar, conservé à la Bibliothèque royale de Rabat. Son mari Moualye Ismail lui faisait tellement confiance qu’il la chargeait d’écrire les lettres dont il cachait le contenu à ses secrétaires.
(…) Aichetou Mint Ahmed Meyloud (9) connaissait les lectures du Coran et enseignait. Elle appris à Mahand Baba Ould Mokhtar Ould Mohand Baba Ould Limam le précis de Khlil, la synthèse de Ibn Malik sur la grammaire et les recueils des six poètes pré-islamiques. Elle a aussi d’éminents conseils dans le domaine de la foi.
Marième Mint Sid’Ahmed Al Majlissia, mère du célèbre érudit Cheikh Mohamed Vall Ould Ebboutta, connue pour la finesse et l’originalité de sa poésie (…) ». Sans parler de Khadija Mint El Aqil, Hasniyya Mint Chrif Mohamed de Tichitt, Fatimétou Mint Abbawa, Yammiyya Mint Sid Al Hadi, Marième Mint Balla, etc…(Extrait de “Femme mauritanienne : dualité de l’harmonie et la mésentente” de MINT MEILOUD, Hawa (traduit de l’arabe par Ould Mohameden, El Mokhtar), Nouakchott, 2001).